La Fabrique Culturelle

Les langues ilnue et atikamekw: parler le territoire

Les radios autochtones jouent un rôle crucial dans la préservation et la promotion des langues des premiers peuples, lesquelles sont souvent menacées par l'assimilation ainsi que par la perte de locuteurs et de locutrices. Les défis et les succès dans ce domaine varient d'une communauté à une autre. Un aperçu de la réalité des communautés atikamekw d’Opitciwan (Mauricie) et ilnue de Mashteuiatsh (Lac-Saint-Jean) met en lumière les raisons qui expliquent le déclin ou la préservation de leur langue. Heureusement, des initiatives sont mises en place pour assurer leur vitalité, malgré le fait que la langue est souvent ou surtout faite pour être parlée «dans le bois».

Dans la communauté atikamekw d’Opitciwan, le nehiromowin est en santé, en grande partie grâce à un plus grand nombre de locutrices et de locuteurs actifs. La transmission intergénérationnelle de la langue y est plus forte, avec une présence continue de la langue maternelle dans les foyers et les établissements d'enseignement.

En revanche, dans la communauté ilnue de Mashteuiatsh, le nehlueun fait face à des défis importants, en raison de la diminution du nombre de gens qui le parlent. Les jeunes générations sont souvent plus exposées à la culture dominante et à la langue française ou anglaise qu’à celle de leurs ancêtres, ce qui réduit les occasions d'apprentissage.

La présence des radios autochtones, jumelée aux initiatives scolaires et familiales, s’avère un outil puissant pour la revitalisation des langues. En diffusant ces dernières, les radios contribuent activement à préserver et promouvoir la diversité linguistique et culturelle des Premières Nations.

 

Crédits

Télé-Québec Saguenay–Lac-Saint-Jean

Réalisation: Jean-Marc E. Roy
Caméra et montage: Sylvie Gravel
Technicien et technicienne de production: Michel Neault et Janie Poirier
Coordination régionale: Jocelyn Robert et Marie-Elaine Riou


Remerciements
Aux radios CHUK et CITK.
Au conseil de bande d’Opitciwan.
À l'école Amishk.
À Pierre Larouche.
À Caroline L’Italien.